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Carnets de deux enfants terribles
22 novembre 2012

Kratie et Kompong Thom

Samedi treize octobre nous prenons un minivan pour Kratie. Le trajet dure cinq heures et est accompagné des effluves d’alcool et des aboiements des Français de notre auberge. Arrivés à Kratie, nous trouvons une auberge à deux pas du marché puis déjeunons à la Star Guesthouse où la nourriture, longuement préparée à la commande, est délicieuse. Nous enfourchons ensuite nos bicyclettes pour quinze kilomètres le long du Mékong afin d’aller observer les dauphins de l’Irrawaddy. Sur la route, nous sommes sans cesse apostrophés par les « Hello ! » des enfants et parfois de leurs parents. Les bords du fleuve sont parsemés de maisons en bois sur pilotis, sur fond de rizières et de cocotiers. C’est superbe.

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Arrivés à l’embarcadère de Kampi in extremis avant la fermeture du guichet, nous sautons dans un bateau pour un tour d’une heure en quête des derniers dauphins d’eau douce d’Asie du Sud-Est, également présents aux alentours de la frontière lao-cambodgienne en amont et au Myanmar. Ils ne se font pas prier et nous apercevons rapidement un premier couple qui sort furtivement de l’eau toutes les deux minutes. Nous les suivons au ralenti et avons même la chance d’en voir sauter un, chose rare. Ces dauphins d’eau douce sont presque noirs avec la tête d’un beluga, de courtes nageoires et un corps plus proche d’un traversin que d’un dauphin d’eau de mer. Le coucher du soleil et le départ des autres bateaux ajoutent à la magie du moment. Nous revenons à terre ravis, jusqu’à ce que nous réalisions que le chemin du retour se fera dans le noir, sans lumière et sans éclairage public.

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Jean-Noëlle tentent d’abord un contre la montre avec la nuit, rapidement perdu, avant de se rendre à l’évidence. C’est parti pour une heure de calvaire, éclairés par les feux des voitures et motos qui nous doublent et nous croisent, sans voir où l’on roule. Le lendemain matin, sans traîner, nous grimpons dans un bus pour Kompong Thom. Celui-ci est d’abord parti à l’opposé de notre destination, s’est promené pendant une bonne heure avant de revenir au point de départ. On aurait préféré se lever une heure plus tard, merci ! Vers quinze heures trente, nous arrivons à Kompong Thom où nous posons nos sacs à la Santepheap Guesthouse, pas chère et propre. Après avoir réservé une moto pour le lendemain, nous nous promenons en ville afin d’apercevoir l’ancienne résidence du gouverneur français entre les grilles du parc qui l'entoure, ainsi que l’envol de chauve-souris d’une quarantaine de centimètres d’envergure au soleil couchant. Nous dînons dans une petite échoppe de rue. Les propriétaires sont ravis de nous avoir et nous aussi puisque les plats sont savoureux et le service souriant.

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Lundi matin nous petit-déjeunons sur les quais après avoir acheté deux viennoiseries asiatiques près du marché. Nous partons ensuite à moto pour les temples préangkoriens de Sambor Prei Kuk. Première tentative par la route principale qui se solde par un échec après cent mètres de piste sablonneuse détrempée. On est censée la parcourir sur une dizaine de kilomètres et au vu des difficultés que même les locaux rencontrent, nous rebroussons chemin. Nous prenons alors le chemin des écoliers, bien plus sympa puisque nous traversons des plaines de rizières à perte de vue ainsi que de nombreux petits villages traditionnels où les Cambodgiens sur leur trente-et-un (ils fêtent le dernier jour de la fête des ancêtres) sont ravis de nous indiquer la route à suivre. Une bonne heure plus tard, nous arrivons enfin à Sambor Prei Kuk.

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Trois petits ensembles de temples sont disséminés dans la forêt. On va de l’un à l’autre à pied tout en admirant les quelques ruines préangkoriennes. La promenade est agréable puisque c’est pour ainsi dire désert (excepté quelques adolescents khmers). Il est impressionnant de voir comment la nature reprend ses droits sur la pierre, notamment à la porte de l’un des temples, à la fois détruite et maintenue par un arbre. A faire avant les temples d’Angkor. De retour à Kompong Thom, nous déjeunons à la même échoppe que la veille au soir, pour le grand plaisir des propriétaires. En rendant la moto, le loueur nous apprend le décès de Sihanouk, roi-père et figure emblématique du pays. Nous sautons dans un bus qui nous mène à Siem Reap en trois heures.

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  • Récit des aventures de deux enfants terribles perdus entre les vignes et les rizières, amateurs de voyages, bonne bouffe et vins. De retour d'Asie après avoir usé leur backpack pendant dix mois.
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