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Carnets de deux enfants terribles
8 octobre 2012

Don Kho & Champasak

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Jean-Noëlle arrivent à Pakse mercredi trois octobre à cinq heures du matin après six heures de bus. C’est l’occasion de prendre un petit-déjeuner dans un restaurant de rue avec deux Français. Nous sommes rejoints par un Laotien francophone qui nous parle de l’hôtel qu’il vient d’ouvrir et de ses quelques voyages. Nous assisterons même aux offrandes faites aux bonzes. En file indienne et dans leur vêtement orange vif, ils récupèrent dans de grands récipients métalliques le riz gluant offert par les fidèles. Ce rituel est très solennel, et on l’apprécie d’autant plus qu’il n’y a pas une horde de touristes tout flash dehors.

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Nous avions prévu d’aller au plateau des Boloven admirer cascades et plantations de café, mais les prix étant plus élevés que prévu et quatre personnes étant nécessaires, nous décidons de partir directement pour notre étape suivante : Don Kho. Nous sautons dans un tuk-tuk pour aller au marché afin de prendre un songthaew (tuk-tuk collectif) pour Ban Saphai. Nous attendons celui-ci une bonne demi-heure, puis une heure et demi de plus pour qu’il se remplisse avant de partir. En arrivant à Ban Saphai, on nous précipite dans une pirogue et nous traversons le Mékong pour rejoindre Don Kho, charmante petite île d’un kilomètre de long. A peine débarqués, on nous propose un homestay. Ça tombe bien, on est venu pour ça. On nous conduit sur le chemin boueux qui mène au dit homestay. Han, gentil trentenaire, nous accueille avec un grand sourire et ses trois mots d’anglais.

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Han et sa femme nous montrent notre chambre, petite pièce adjacente à leur pièce commune et à la terrasse, puis nous servent notre déjeuner. Comparé aux repas suivants, on est à peu près sûrs qu’ils ont fait avec les moyens du bord, ayant été pris de court par notre arrivée. Ca reste bon et surtout copieux, maître mot des cuisinières qui reçoivent des « falangs » (occidentaux). Le ventre bien plein, nous décidons de nous reposer « juste un instant » avant de partir à la découverte de l’île. Trois heures plus tard, Jean-Noëlle partent à l’aventure. L’île est mignonne, mais ce qui a le plus d’intérêt ce sont ses habitants très souriants, qui vous disent bonjour, quand ils ne vous invitent pas à les rejoindre pour partager leur thé et leur salade. Nous croisons également des jeunes qui s'affrontent au sport national, sorte volley-ball qui se joue avec les pieds.

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En rentrant, nous faisons la connaissance de Youmi, la fille de Han, si excitée de nous rencontrer qu’elle en oublie de s’habiller. Son père la rappelle à l’ordre et c’est donc une petite fille de deux ans, dans une jolie robe rouge, qui se joint à nous. Elle est toutefois encore trop timide pour nous parler et elle se contente de nous regarder en souriant. Pour le dîner, la femme de Han nous apporte un délicieux poisson frit, sans doute pêché l’après-midi même. Après dîner, J. commence par faire des pliages en papier qui amusent Youmi puis, quand ses parents se joignent à elle, nous leur montrons des photos de nos familles, de Paris, du Laos. Ils sont enchantés.

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Le lendemain matin, réveillé par les poules et les hommes qui caquettent, nous petit-déjeunons (poisson frit, œufs au plat et riz gluant) avant de repartir pour Pakse. Nous y grimpons dans un songthaew pour Champasak. C’est le pire voyage que J. ait fait puisqu’elle doit supporter les coups de coude de sa voisine dans les côtes, l’odeur de viande avariée qui se dégage de son sac, la chaleur intense et les cris des autres voyageurs. Une heure et demi plus tard, nous arrivons à la Vongpaseud Guesthouse où nous prenons une chambre bon marché avant de déjeuner rapidement sur la terrasse couverte qui surplombe le Mékong.

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Jean-Noëlle louent ensuite deux bicyclettes au jovial propriétaire francophone. C’est parti pour trois quarts d’heure de pédalage sur un chemin en terre, au milieu des habitations et des scènes de vies laotiennes, des montagnes à droite et du Mékong à gauche. Nous arrivons enfin au Vat Phou, objet de notre venue à Champasak. La visite commence par un tour au musée où sont exposées certaines pièces du temple. Celui-ci a plusieurs siècles et seulement les ruines des principaux bâtiments ont su affronter le temps. Le site archéologique est disposé en longueur et réparti sur trois niveaux ascendants. On traverse d’abord une longue allée bordée de colonnes surmontées de boutons de lotus, au milieu de deux bassins artificiels recouverts de fleurs de lotus. L’allée mène aux deux plus grands bâtiments, à peu près conservés mais dans lesquels on ne peut pas pénétrer, dommage. Commence ensuite une grimpette de dizaines de marches en pierre à l’ombre de frangipaniers (arbres nationaux). Au dernier niveau, un sanctuaire aux linteaux parfaitement conservés abrite quelques bouddhas. C’est aussi l’occasion de profiter de la vue sur le site et la vallée au loin.

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De retour à Champasak, N. abandonne J. au Champasak Spa où elle s’offre un massage des pieds d’une heure. Pendant ce temps, N. sirote une Beerlao sur la terrasse de la guesthouse. Il apercevra une longue pirogue en bois vouée à la fête du fleuve et sur laquelle une vingtaine de Laotiens s’entraînent à pagayer pour gagner la fameuse course de bateaux qui aura lieu début décembre.

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  • Récit des aventures de deux enfants terribles perdus entre les vignes et les rizières, amateurs de voyages, bonne bouffe et vins. De retour d'Asie après avoir usé leur backpack pendant dix mois.
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