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Carnets de deux enfants terribles
15 août 2012

Jakarta (île de Java)

Jean-Noëlle entrent dans le train économique, escortés par un membre de la gare qui les aide à trouver leur place. Le wagon est propre mais la lumière, qui restera allumée toute la nuit, lui donne un aspect quelque peu lugubre. Nous calons nos gros sacs à dos sous notre banquette à angle droit, merci le confort. En nous asseyant, nos jambes sont presque au contact de nos voisins d’en face, souriants. Ils ne doivent pas souvent voir deux petits occidentaux dans leur train ! Après un coup d’œil à la ronde, nous restons agrippés à nos sacs, remarquant que les Indonésiens font de même. Jusque là rien de bien différent des trains qu’on ait pu prendre depuis le début de notre voyage. C’est sans compter sur le passage ininterrompu des vendeurs, colporteurs, musiciens et mendiants. On vous propose de tout : nourriture, boissons, journaux, batteries de portable, objets couinants non identifiés, cuillères de cuisine en bois, autocollants aristochats et Coran en bédé. La nuit sera longue pendant ce trajet de dix heures. Nous arrivons à Jakarta à quatre heures du matin.

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Nous partons à pied pour le quartier routard afin d’y trouver une chambre. Le quartier de la gare ressemble presque à un bidonville. Nous y verrons de gros rats et des chats faméliques avec quelques feus de joie sur certains trottoirs, le tout sur fond sonore de chants de muezzins. L’ambiance est très particulière. Nous trouvons une chambre au Kresna Hostel, confort minimum mais accueil sympathique. Jean-Noëlle y font une grosse sieste avant de partir pour le quartier du port au Nord de la capitale.

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Nous marchons sur de grands axes, ce qui nous permet de remarquer l’importance du trafic et des bâtiments coloniaux délabrés. L’urbanisme donne l’impression d’une ville en cours de développement mais laissée à l’abandon. Pour la première fois en Indonésie, nous croisons énormément de Chinois, la première minorité du pays. Le Musée Bahari, consacrée à l’histoire maritime du pays, est sans grand intérêt. C’est plus la forme que le contenu qui pêche. Même si le musée est localisé dans de gigantesques entrepôts qui ont un certain cachet, l’éclairage et la présentation des objets sont très mauvais. Nous ne nous attardons pas. Nous déambulons ensuite dans le quartier du Pasar Ikar ou marché aux poissons. En arpentant les ruelles aux égouts à ciel ouvert, Jean-Noëlle croisent de nombreux Indonésiens très souriants et ravis de les voir. C’est l’occasion de prendre quelques photos. On a l’impression d’être dans un village de pêcheurs, loin de la capitale.

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Nous redescendons vers l’artère principale en faisant une halte sur le dernier pont-levis néerlandais. C’est le rendez-vous romantique pour prendre des photos de l’être aimé. Nous longeons ensuite le canal Kali Besar en observant les bâtiments coloniaux qui le bordent. Certains sont très jolis. Jean-Noëlle marchent tranquillement lorsque J. tourne la tête et tombe sur un bocal plein de serpents : bienvenue dans le quartier chinois de Petak Sembilan. C’est l’occasion de se rappeler la Chine avec nostalgie, de boire un jus de palme et de négocier deux babioles sans les acheter. Le quartier est vraiment typique et nous terminons notre promenade par la visite du temple bouddhique Dharma Bhakti. Après des retrouvailles avec le roi du burger, nous rentrons nous coucher.

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Le lendemain sera consacré à une promenade dans le Jakarta colonial, central et proche du quartier routard. On aura l’occasion de voir deux églises, deux bâtiments administratifs, l’érection nationale Monas et surtout la grande mosquée Mesjid Istiqlal. Moderne et monumentale, elle abrite de nombreux croyants assoupis. Elle vaut le coup qu’on y jette un œil. Nous récupérons ensuite nos sacs à dos avant de prendre un bus pour l’aéroport. Notons au passage que vingt-quatre heures suffisent pour visiter Jakarta. Nous passerons la nuit à somnoler dans l’aéroport.

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Etant donné que notre visa est de trente jours (arrivés le 1er, nous repartons le 31) nous devons payer une amende de 200 rupiahs chacun (presque vingt euros) pour la journée supplémentaire. Oui, il s’agit bien des cinq heures que nous venons de passer à l’aéroport. Heureusement, Starbucks Coffee est là pour nous remontons le moral. Il faut bien se réhabituer au mode de vie occidental avant d’arriver à Singapour !

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  • Récit des aventures de deux enfants terribles perdus entre les vignes et les rizières, amateurs de voyages, bonne bouffe et vins. De retour d'Asie après avoir usé leur backpack pendant dix mois.
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